11
Avril
2022
|
10:52
Europe/Amsterdam

Pourquoi nous soutenons une stratégie européenne en matière de maladies cardiovasculaires

Douze organisations demandent à la Commission européenne de développer une politique européenne de lutte contre les maladies cardiovasculaires. BIOTRONIK soutient cet appel.

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Aussi prospère que soit l’UE sur le plan économique, sa population vieillit progressivement. D’ici 2040, 155 millions de personnes dans l’UE auront plus de 65 ans. À bien des égards, c’est une bonne nouvelle, car les systèmes de santé bien développés offrent aux Européens des soins médicaux parmi les meilleurs au monde. Mais nous allons également assister à une forte augmentation du nombre d’Européens exposés au risque d’infarctus du myocarde, de fibrillation auriculaire, d’insuffisance cardiaque et d’attaque d’apoplexie. De nos jours, les maladies cardiovasculaires (MCV) sont déjà la première cause de mortalité dans l’Union européenne, représentant1 36 % de tous les décès. D’ici à 2040, le nombre d’attaques d’apoplexie devrait augmenter de 35 %. La prise en charge d’une population vieillissante est un défi commun qui nous oblige, au sein de la communauté médicale européenne, à nous associer afin d’améliorer les soins cardiovasculaires pour l’ensemble des Européens. Cependant, la zone géographique en Europe peut être corrélée à un risque plus élevé. Par exemple, le taux de mortalité lié aux MCV est 13 fois plus élevé pour les femmes en Lituanie que pour les femmes en France. C’est pourquoi BIOTRONIK soutient une récente déclaration commune2 publiée par douze organisations, dont la Société européenne de cardiologie et MedTech Europe, appelant la Commission européenne à élaborer une politique globale en matière de MCV au niveau de l’UE, afin de contribuer à réduire ces disparités et à améliorer les soins cardiovasculaires pour l’ensemble des Européens.

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Que peut apporter une politique européenne en matière de MCV ?

Le travail de la Commission européenne dans le domaine de la santé consiste déjà à coordonner et à égaliser l’accès aux soins de santé à travers l’UE. Son récent programme commun d’achat de vaccins a permis de s’assurer qu’aucun pays de l’UE n’était laissé pour compte dans l’approvisionnement en vaccins pour immuniser ses résidents contre la COVID-19. La Commission européenne dispose également d’un large éventail d’instruments pour financer la recherche essentielle et faciliter les projets transfrontaliers. Il s’agit notamment des subventions de recherche Horizon Europe et EU4Health, ainsi que d’autres instruments relevant de divers portefeuilles de la Commission. Elle est bien placée pour aider à coordonner des projets dans toute l’UE, tandis que l’Espace européen des données de santé peut aider les chercheurs en leur donnant accès à des banques de données plus solides à l’échelle européenne. Celles-ci permettraient aux chercheurs de comparer les facteurs liés au style de vie, tels que le type de régime alimentaire, l’obésité, le diabète et l’exercice physique, dans l’ensemble des 27 pays de l’UE, afin d’avoir une bien meilleure idée des facteurs importants qui influent sur les résultats des patients. Les banques de données à l’échelle européenne pourraient également permettre d’identifier les risques génétiques d’une manière que les échantillons purement nationaux ne permettent pas.

Prof. Dr. Georg Nollert, Vice President Medical Affairs, BIOTRONIK

Une stratégie à l’échelle de l’UE améliorerait l’éducation des patients et nous aiderait à voir, à plus grande échelle, lesquelles de ces thérapies sont efficaces, comment la couverture des médicaments pourrait influencer les résultats des patients et plus encore.

Prof. Dr. Georg Nollert, Vice President Medical Affairs, BIOTRONIK

« Mais il existe également un certain nombre de facteurs liés au système de santé susceptibles d’influencer les disparités en matière de santé cardiovasculaire en Europe. Il s’agit par exemple de savoir si les patients doivent payer leurs propres médicaments dans leur pays, ou si c’est le système de santé qui les prend en charge. La concentration des compétences dans les centres cardiaques spécialisés varie également selon les pays où les patients peuvent avoir accès à des thérapies spécialisées », explique le Dr Georg Nollert, vice-président des affaires médicales chez BIOTRONIK. « Une stratégie à l’échelle de l’UE améliorerait l’éducation des patients et nous aiderait à voir, à plus grande échelle, lesquelles de ces thérapies sont efficaces, comment la couverture des médicaments pourrait influencer les résultats des patients et plus encore. Nous pourrons alors optimiser les directives thérapeutiques et gérer les coûts inhérents aux soins de santé sur la base de données comparatives inestimables. »

Le temps est également un facteur critique. Pour que la communauté médicale européenne puisse contribuer à améliorer les projections actuelles concernant les MCV pour 2040, il faut commencer à travailler dès maintenant. C’est pourquoi nous soutenons l’appel lancé par la déclaration commune en faveur d’une action rapide et décisive pour mettre en place une politique européenne de lutte contre les MCV.

 

1. https://mepheartgroup.eu/fighting-cardiovascular-disease-a-blueprint-for-eu-action/

2. https://www.escardio.org/static-file/Escardio/Advocacy/Documents/final-joint-statement-cvd_16062021.pdf